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shalom, demat à tous! accueil association bretagne-israël 23 02 2008 cette association a pour but de promouvoir des liens culturels, économiques et touristiques entre ces deux pays. commentaires : 12 commentaires » catégories : association bretagne israël les réfugiés oubliés des pays musulmans. 17 11 2010 une problématique mal connue : la question des refugiés du proche-orient 17/11/10 - - thème: proche-orient jean-pierre allali revient d’u ne mission en israël où, du 7 au 10 novembre 2010, au sein d’une délégation de la jjac (justice for jews from arab countries), il a rencontré de nombreux dirigeants israéliens et participé à des réunions de travail sur la question des réfugiés du proche-orient. avant de nous livrer, demain, son « carnet de bord » au jour le jour, il nous propose une étude particulièrement bien documentée et étayée sur une problématique finalement mal connue. depuis plus de soixante ans, la question des « réfugiés palestiniens » plombe littéralement toutes les négociations de paix entre israéliens et palestiniens. avec la problématique de l’avenir de jérusalem et, celle, plus récemment mise en avant, du refus par la partie arabe, de reconnaître le caractère juif de l’état d’israël, cette question véritablement lancinante est à l’origine de bien des blocages. d’autant plus qu’elle sous-entend le fameux « droit au retour » toujours revendiqué par les palestiniens, y compris par le « modéré » mahmoud abbas, à savoir, l’envahissement d’israël par plusieurs millions de personnes supposées retrouver leurs terres d’origine et leurs maisons d’antan ou du moins celles de leurs ancêtres. ce qui est particulièrement étonnant, remarquable même, c’est, d’une part que le problème des réfugiés dans le monde, à travers le temps et à travers les pays a toujours été résolu d’une quelconque façon, nous en donnerons quelques exemples et que seul demeure, savamment entretenu pour qu’il perdure ad eternam, celui des palestiniens. et que, d’autre part, la question non moins légitime, des réfugiés juifs originaires des pays arabo-musulmans, est généralement passée sous silence alors qu’elle constitue, indubitablement, un pendant logique à celle des réfugiés palestiniens. ce questionnement, en réalité, est très ancien, même s’il n’apparaît souvent qu’en filigrane dans les textes les plus divers. ainsi, par deux fois, le haut commissariat des nations unies pour les réfugiés s’est exprimé sur le sujet. à genève, en février 1957, auguste lindt, haut commissaire, écrit dans son rapport : « un autre problème urgent est en train d’apparaître : celui des réfugiés venant d’égypte. il ne fait aucun doute, dans notre esprit que ces réfugiés d’égypte, qui ne sont pas en mesure d’être placés sous la protection de leur gouvernement, tombent de facto sou la responsabilité de mes services ». il va sans dire que le commissaire lindt faisait référence aux milliers de juifs égyptiens contraints à l’exil dans des conditions épouvantables par le raïs égyptien gamal abdel nasser. le 6 juin 1967, son collègue, le docteur e. jahn affirmait, dans un document officiel : « je me réfère à nos récentes discussions concernant la situation des juifs originaires du proche-orient et d’afrique du nord après les récents événements. je suis désormais en mesure de vous informer que de telles personnes peuvent être considérées, à première vue, comme relevant du mandat de notre office ». les résolutions des nations unies, elles-mêmes, on ne le sait pas toujours, incluent dans leurs attendus la question des réfugiés juifs. la fameuse résolution 242 adoptée le 22 novembre 1967 à laquelle on fait souvent référence stipule qu’un accord de paix devra nécessairement inclure une juste solution du problème des réfugiés. il n’est pas fait mention, comme on le voit, dans cette résolution, de « réfugiés palestiniens » comme le souhaitaient, à l’époque, certains délégués, notamment le représentant russe. c’est à dessein que la formule finale a été choisie afin d’inclure, dans le concept générique de « réfugiés », les réfugiés arabes comme les réfugiés juifs. c’est ce qu’a expliqué, après l’adoption de la résolution 242, le représentant des états-unis, arthur goldberg : « une omission notable dans la résolution 242 est l’absence de toute référence aux palestiniens, à un état palestinien en cisjordanie ou à l’olp. les termes choisis se rapportent aussi bien aux réfugiés arabes qu’aux réfugiés juifs car on compte un nombre à peu près égal de personnes de chaque ensemble qui ont été amenées a abandonner leurs foyers à la suite des différents conflits ». en octobre 1991, lors de la fameuse conférence de madrid, le secrétaire d’état américain, james baker, dans ses propos liminaires, avait tenu à ne faire aucune distinction entre réfugiés juifs et réfugiés arabes, préférant parler de « populations de la région qui ont été déplacées de leurs foyers ». la « feuille de route », mise au point par le quartet en avril 2003, demeure dans la même imprécision volontaire parlant d’une « solution acceptable, juste et réaliste du problème des réfugiés ». il en a été de même lors des accords de camp david de 1978 entre l’état d’israël et l’égypte, du traité de paix israélo-égyptien (1979), du traité de paix israélo-jordanien (1994) et même des agréments signés entre israéliens et palestiniens (1993 et 1995). dès lors, c’est fort opportunément que deux textes législatifs importants sont venus, ces dernières années, combler un vide qui devenait préoccupant. c’est ainsi que le 1er avril 2008, le congrès américain a voté la résolution 185 qui accorde désormais officiellement le statut de réfugiés aux juifs qui, installés en terre d’islam, ont dû quitter leur pays après la proclamation de l’indépendance de l’état d’israël. plus récemment, la knesset, le parlement israélien, a adopté, le 22 février 2010, une loi présenté par un député du parti shass, nissim zeev, stipulant que les réfugiés juifs qui se sont installés en israël avant et après la proclamation de l’état hébreu en 1948, pourront demander une compensation financière. bien que ce texte ait oblitéré, dans ses attendus, les droits des juifs réfugiés des pays arabes qui ont choisi de se réinstaller ailleurs qu’en israël, il représente une avancée certaine car, jusqu’ici, le gouvernement israélien a manifesté, sur ce sujet, une forme de retenue repoussant toujours à plus tard le moment d’aborder le sujet lors de négociations avec le monde arabo-musulman. il convient de noter, toutefois, que ces deux textes viennent confirmer des prises de positions déjà anciennes mais qui n’avaient jamais été suivies d’effet. ainsi, en son temps, le président américain jimmy carter, déclarait-il : « eh bien, les palestiniens ont des droits…c’est évident : il y aussi les réfugiés juifs…ils ont les mêmes droits que les autres » ( conférence de presse du 27 octobre 1977). et bill clinton, comme en écho, affirmait, lui, peu après : « israël est rempli de juifs qui ont vécu dans des pays à prédominance arabe et qui sont venus en israël parce qu’ils ont été transformés en réfugiés dans leurs propres pays ». c’est le même esprit qui anime le premier ministre canadien, paul martin lorsqu’il déclare, le 3 juin 2005 au « canadian jewish news » : « un réfugié est un réfugié. c’est pourquoi la situation des juifs réfugiés des pays arabes doit être prise en considération. les droits des réfugiés juifs sont aussi légitimes et méritent autant d’attention que ceux des réfugiés palestiniens » des réfugiés par millions même si une propagande habilement distillée a fini par faire accroire au monde que seuls n’ont existé et n’existent, que seuls ont souffert et souffrent, les réfugiés palestiniens, il suffit d’ouvrir un livre d’histoire pour réaliser que la question des personnes déplacées est aussi vieille que le monde. pour ce qui est de ce siècle et du précédent, on peut rappeler, par exemple, qu’après la première guerre mondiale, conformément au traité de lausanne, la grèce et la turquie ont procédé à